« Hé mais n’importe quoi un pesto c’est pas ça un pesto c’est »
Mais tu vas fermer ta gueule putain ? Tu me haches les couilles avec ton vivre ensemble et t’es même pas capable d’accepter la différence dans un putain de pesto ? Et vas-y que « ouin ouin y’a pas de crème dans la carbo » que « haaaa mais nan y’a pas de fromage râpé dans la galette saucisse » et que « non mais la vrai recette de la pizza c’est » et après ça va donner des leçons de morale sur l’acceptation de la différence, le respect d’autrui. Ce monde est en train de s’étouffer à manger son propre caca et toi tu continues à vouloir que les choses soient ce qu’elles devraient être à la place d’être heureux. Tu me dégoûtes. Tu sais ce que Nietzsche disait de toi ? « Je crains bien que nous ne nous débarrassions jamais de Dieu puisque nous croyons encore à la grammaire ». Tu sais ce que ça veut dire ? Que t’es un sac à merde.
J’ai donc fait un pesto de courgette aux noisettes et peu de temps avant j’ai fait un pesto d’épinard aux amandes. Et franchement, c’était hyper bon. Mais j’ai pas pris de photos alors je vais pas t’en parler. Peut-être plus tard.
J’ai donc fait un pesto de courgette aux noisettes et pour ça il te faut :
- 1 courgette
- 1 grosse poignée de noisettes (j’ai des grandes mains)
- 2 gousses d’ail (ou au moins une et demi)
- Une dizaine de feuille de basilic frais
- De l’huile d’olive
- Du parmesan
Tu commences ensuite à faire un truc étrange : tu détailles ta courgette en bouts grossiers, et tu la fais cuire à la vapeur. Ouais je sais. Une courgette c’est déjà que de la flotte et tu vas la faire cuire en l’humidifiant encore plus. Manger une courgette cuite à la vapeur sans accompagnement est d’ailleurs une torture mandchoue bien connue. On la fait endurer à ceux qui chient dans les cruches de lait de yak ou portent un tshirt Unknown Pleasures. Non mais là tu ne vas pas vraiment la manger. Enfin pas comme ça. Et puis d’abord tu la fais pas vraiment cuire. Tu la laisses juste 5 minutes. La vapeur va leur permettre de garder tous les trucs cools à l’intérieur d’elle, genre le 7e sens, la cosmoénergie, la triforce, tout ça. Et puis ça prend pas vraiment un goût de cuisson comme ça. En plus, le fait qu’il y ait encore plus de flotte à l’intérieur t’évitera de trop mettre d’huile d’olive dans ton bordel pour le fluidifier. Et c’est bien de limiter l’huile d’olive si tu ne veux pas avoir un gros cul sur la plage. Tu râpes environ cette quantité de parmesan avec les petits trous de la râpe.
Ce faisant, tu fais griller tes noisettes, à sec. Si tu fais un blague avec « à sec », t’es vraiment un gros beauf.
Tu coupes tes gousses d’ail en deux et tu en écrases chaque partie avec le plat de la lame de ton couteau. D’un geste sûr et franc, le regard porté vers le lointain, tu as de la clémence pour ton ennemi, mais sans faire preuve d’une virilité trop ostentatoire. Après tout tu viens juste d’écraser une gousse d’ail, pas de terrasser Gilgamesh.
La suite est assez simple. Tu fous tout, l’ail, les courgettes, les noisettes, les feuilles de basilic dans un récipient, avec le parmesan râpé (avec les petits trous de la râpe).
En coupe, ça fait ça.
Tu broies tout au mixeur plongeur une première fois. Tu adjoins une généreuse, mais réaliste rasade d’huile d’Olive. Tu rectifies éventuellement l’assaisonnement avec du sel, du poivre et du sperme de licorne. Le machin doit avoir la texture d’un caviar d’aubergine, disons.
Ensuite du mets au frais, un peu.
J’ai servi la sauce froide sur des linguines, parce que la veille au restau je voulais prendre des linguines et qu’il n’y en avait plus, surmonté de parmesan râpé avec les gros trous de la râpe cette fois.
Bah c’était vraiment bon. J’ai bu du chablis avec. Plein.
Il en restait un peu le lendemain alors je l’ai servi en toast sur du pain blanc grillé et c’était vraiment bon aussi. J’ai bu du rosé avec. Plein.
Voilà. Ça va vous ? On se fait un peu chier hein ?
Ouais.