Ouais ok, j’ai oublié de prendre le bordel en photo alors je te mets la vidéo de M[[O]]ON. Tu connais M[[O]]ON ? C’est super.
L’idée c’était de faire un truc au seitan transportable et qui deviendrait pas imbouffable après 2 heures à température ambiante. Thvg Life. Donc un sandwich ouais. Mais attends tu vas voir comment il nique.
J’ai amélioré ma recette de seitan et je te la donne parce que je suis comme ça, je donne tout. Gardez tout je vous prie.
Il faut savoir que le seitan c’est une histoire d’amour entre adultes consentants. D’un côté les matières sèches ; de l’autre les liquides. Il faut que chacun ait vécu sa petite vie et fait ses propres expériences dans son coin pour que l’union se réalise dans la plus parfaite harmonie.
Tu mélanges donc d’un côté :
- 150g de gluten de blé
- 2 cuillères à soupe de levure de bière
- 1 cuillère à café de paprika
- 1 cuillère à café de piment de Cayenne
(Tu peux rajouter les épices sèches que tu veux en fait. Il faut juste garder à l’esprit que la fantaisie se fera forcément dans les matières sèches, si tu modifies les proportions dans les liquides, ça peut devenir la merde)
Et de l’autre
- 1 cuillères à soupe d’huile d’olive
- 2 cuillères à soupe de sauce soja (de préférence tamari)
- 3 cuillères à soupe de lait végétal (je mets du lait d’amande parce que je trouve que le lait de soja ça pue et c’est pas bon, mais tu fais comme tu veux, hein.)
- 180 ml de flotte
Quand tout est luxe, calme et volupté de chaque côté, tu peux les faire se rencontrer. Et tu touilles à pleine main jusqu’à obtenir le blob homogène et spongieux. Tu l’enroules sans le serrer dans un chiffon (PROPRE) histoire de le débarrasser de sa transpiration.
Pendant ce temps tu auras préparé un bouillon sommaire : fait suinter une grosse carotte et un oignon jaune dans un fond d’huile d’olive ; arrosé conséquemment le tout de gros sel et de poivre ; recouvert largement d’eau et jeté un bouquet garni. Tu laisses bouillir jusqu’à ce que ça pue la vieille cantine. Soit une bonne demi-heure. Puis tu sors le solide, tu remises la carottes et l’oignon pour un fond de soupe et tu rallonges d’eau. Tu pousses jusqu’à frémissement. PAS PLUS.
Ton pâton déshumidifié, tu le détailles en cube de 3 cm d’arête environ. Tu jettes le tout dans le bouillon 20 minutes.
Attention c’est la partie technique et évidemment, si tu cuisines au gaz c’est plus facile. Pour pas que le bordel se transforme en pneu, il faut SURTOUT PAS que laisser bouillir. Il faut maintenir le frémissement. Un exercice de concentration proche du jenga, en somme.
Tu le sors, tu l’égouttes. C’est cool.
Pendant que ça refroidit un peu, tu détailles un demi-poivron en dès. Tu chopes une généreuse poignée de cubes de seitan dans l’égouttoir et tu gueules ta putain de race parce qu’il est encore chaud sa mère la pute. Tu es fort, tu aimes Satan, tu aimes la douleur et la mort alors tu te ressaisis, essaies de rire à propos, de tout remplacer par des mensonges, tu essaies de rire à propos en cachant les larmes dans tes yeux à cause que les garçons ne pleurent pas, tudududung.
Tu découpes donc lesdits cubes en lamelles. Tu fais chauffer à feu moyen un peu d’huile, allez, de sésame on va dire pour changer un peu dans laquelle tu fais revenir les poivrons et le seitan. L’idée c’est juste d’assouplir le poivron et de griller le seitan, pas de faire un ragout, hein.
Passons au “dressage”.
Tu ouvres en deux une baguette de type tradition pas trop cuite. Il arrive un moment dans la vie d’un végétarien où tu finis toujours par te poser cette question : est-ce que je vais tout niquer en mettant du beurre ? (TITRE. Ouais je sais on n’a pas le droit de s’autotitrer mais je pouvais pas le laisser passer). Est-ce que je vais faire le cochon d’ibère en graissant le pain avec de l’huile d’olive ? Non. La matière grasse de ce sandwich ce sera : UN AVOCAT.
OUAIS MA GUEULE
UN.PUTAIN.D.AVOCAT.WHOUP.WHOUP
Un demi-avocat pour 2 dwichs c’est bien. Tu y mets quelques tours de moulin à poivre. Tu répartis généreusement la poêlée de seitan aux poivrons. Tu tasses quelques feuilles de laitue tu arroses généreusement d’une sauce composée d’une cuillère de moutarde, d’une cuillère de miel (je privilégie un miel un peu épais, type miel de tilleul mais ça c’est comme tu veux) et une cuillère de sauce soja (là pour le coup, de la shoyu plutôt que de la tamari). Tu recouvres le tout d’alfalfalfalfalfalfalfalfalfa (oui, je sais Lucile, il manque un “lfa”).
Se déguste accompagné d’une 1664 en cannette de 50cl tiède.