Croquettes de marins morts du scorbut pour reconstituer la flore intestinale

Ouais ok, c’est bon, je sais à quoi ça vous fait penser. Mais essayez de voir plus loin que le bout de votre cuvette. Développez votre imagination morbide. Vous les voyez pas, vous, les marins morts du scorbut qu’on a empaqueté pour jeter aux requins ? Moi je vois ça.

Non mais justement, y’a un lien avec la première image évoquée. Parce que ce menu savoureux et surprenant présente en outre, par l’habile combinaison d’une invraisemblable quantité de fibres, la faculté de reconstituer la flore intestinale.

En fait ce sont des croquettes. J’ai fait cuire des pois cassés. c’est très long, je vais pas vous mentir. Donc pendant que ça cuisait j’ai fait des abdos. Haha. Non, je déconne, j’ai fumé des clopes en écoutant M[[O]]ON. Puis j’ai fait revenir dans de un tout petit peu d’huile quelques dès de patate douce et de carottes. Genre une grosse carotte et je sais pas, le tiers d’une patate douce. Un truc du genre. Une fois que tout était prêt, j’ai mixé les pois cassés avec un peu des légumes rôtis en une purée granuleuse. J’ai ajouté les légumes non mixés, quelques épices douces ; du paprika et du curcuma, une espèce de poudre rigolote constituée de sel de mer et de sésame, et j’ai touillé (parce que je rappelle que ce que j’aime, dans la cuisine, avant tout, c’est touiller) avec de la chapelure jusqu’à ce que le tout devienne homogène.

Là j’ai fait des boudins, que j’ai à nouveau roulé dans la chapelure et que j’allais jeter dans ma fidèle huile de pépin de raisin quand je me suis dit : “bougre de con, ça va être tout sec ton bordel, fais une sauce”.

Une brève recherche me conduit à trouver cette recette. Je me dis que c’est cool, mais comme je n’ai pas de Lapsang Souchong j’ai pris du earl grey (oh ça va, du thé c’est du thé, vous allez pas me faire chier), à la place de la crème de riz j’ai mis du tahin, à la place du sucre complet j’ai mis de la cassonade et à la place de l’ail et de l’oignon déshydratés j’ai mis un vieil oignon rouge nouveau et une vieille gosse d’ail frais (ouais, les même que dans la recette d’avant, c’est vous dire comment ils ne sont plus, ni frais, ni nouveau). J’ai procédé comme suit :

J’ai fait infusé le thé pendant que je faisait revenir mon ail et mon oignon, quand ça a commencé à dorer, j’ai jeté le thé dessus, j’ai posé une grosse cuillère de tahin, la sauce tamari et le concentré de tomates.

Voilà, j’ai fait frire mes croquettes, j’ai érigé des collines de sarrazin et c’était bon si on mangeait tout en même temps avec la sauce. Parce que le sarrazin c’est pas ouf quand même. Le reste c’était plutôt chouette.

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